Alors que les précédentes générations de travailleurs pouvaient passer toute leur vie active dans la même entreprise, voire au même poste, la tendance est aujourd’hui à la mobilité. Se pose alors la question de la durée à respecter, notamment pour votre premier emploi. Entre crédibilité et multiplication des expériences, l’équilibre est parfois subtil…
Avoir une certaine stabilité dans son premier emploi : un tout parmi d’autres pour votre CV
Un processus de recrutement implique un investissement de temps et d’argent sur lequel toute entreprise attend un retour ; retour en termes de productivité, mais aussi de stabilité minimale des salariés recrutés. La multiplication des ruptures de CDD avant terme, ou de sorties rapides de CDI, peut donc risquer d’inquiéter les recruteurs. En ne restant que quelques semaines ou quelques mois, d’autant plus sur un premier emploi, vous risquez de laisser paraître un manque d’intérêt, d’investissement et de crédibilité.
Faire preuve de stabilité sur votre CV est donc un atout indéniable et appréciable pour les employeurs, notamment s’agissant de votre premier poste. C’est aussi souvent une condition pour vous permettre de bien vous intégrer dans une équipe, faire vos preuves et gagner en compétences, avant de vous lancer à la recherche d’un nouvel emploi.
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Mais si les générations précédentes se projetaient à (très) long terme sur le même poste, les nouvelles générations sont plus mobiles et les recruteurs s’y adaptent progressivement.
Les jeunes actifs d’aujourd’hui se font une idée plus rapidement de leur emploi : 46% y restent moins de 12 mois. Pour 63 % d’entre eux, leur départ est volontaire en raison d’un trop grand décalage entre leurs attentes et la réalité de l’emploi qu’ils occupent (salaire, travail peu intéressant, etc.).
La mobilité professionnelle est donc aujourd’hui devenue incontournable pour une majorité d’actifs français : 64% d’entre eux estiment qu’ils vivront au moins trois changements de postes dans leur carrière . Conscients de ce changement, les recruteurs sont moins intransigeants sur la longueur de vos expériences professionnelles dès lors que vous justifiez le temps que vous êtes restés pour chacune et, surtout, des savoir-être et des savoir-faire que vous avez acquis.
Ce n’est donc plus seulement la durée de votre premier emploi qui pèse, mais aussi l’expérience acquise et les compétences développées, qu’il faudra savoir présenter aux recruteurs. Et si vous vous sentez bien dans ce premier poste, rien ne vous empêche de rester plus longtemps, voire toute votre carrière !
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Être mobile : une stratégie à étudier également
Une durée d’emploi qui doit être choisie et assumée
Votre premier emploi vous permet de prendre conscience de la réalité du monde du travail. Et si tout semblait bien sur le papier, vous pouvez finalement être insatisfait de votre premier poste pour plusieurs raisons : manque de perspectives d’évolution, salaire insuffisant, manque de responsabilités, etc.
Si l’expérience est décevante, voire désagréable, oser partir est important même si vous n’occupez ce premier poste que depuis quelques mois. Écourter sa première expérience est aussi preuve de courage et de maturité, qualités appréciées des recruteurs.
L’important est de pouvoir justifier vos choix. Assumez la courte durée de votre premier emploi en préparant votre argumentaire et en l’exposant aux recruteurs sans même attendre leur question à ce sujet. Insistez sur ce que vous avez appris en termes de compétences et d’environnement de travail : 18 mois sur un emploi stimulant valent parfois mieux que 4 ans sans véritable enjeu. Détaillez ce qui était positif et, au contraire, ce que vous souhaitez dorénavant éviter.
Ne focalisez pas uniquement sur la durée de votre premier emploi pour savoir s’il est temps ou non d’en changer. Faites plutôt un point sur vos ressentis : sentiment d’avoir fait le tour du poste, de ne pas être récompensé, de s’ennuyer, problème relationnel, etc.
63% des jeunes quittent leur premier emploi dans les 12 mois suivant leur prise de poste : 19 % car il ne correspond pas à l’idée qu’ils s’en faisaient, 27 % pour trouver un emploi plus intéressant 1.
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Quelles solutions pour les « hyper-mobiles » du travail ?
Pour certains, la stabilité n’est pas facile à gérer. Sans pour autant être mal à l’aise ou insatisfaits de leur poste, ils ont sans cesse besoin de changement, de challenge, de changer d’environnement…
À moins d’enchaîner les CDD classiques de courte durée (ce qui présente le risque de fréquentes périodes de chômage entre deux contrats), ils peuvent avoir tout intérêt à opter pour l’intérim.
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C’est en effet une solution intéressante pour gagner en expérience grâce à la mobilité. La succession de plusieurs missions intérimaires se justifie d’ailleurs plus facilement qu’une succession de CDD de courte durée ou de CDI rompus, tout en vous apportant de nombreux bénéfices : mêmes avantages sociaux que les salariés, découverte de différentes entreprises voire de différents métiers, développement du réseau professionnel, etc.
Les missions d’intérim sont autant d’expériences enrichissantes vous aidant à affiner votre projet professionnel, notamment au début de votre carrière. Loin de la routine, vous apprenez la flexibilité et l’adaptabilité prisées par les recruteurs.
D’autant plus qu’avec le CDI intérimaire, il est désormais possible de faire rimer variété des emplois et stabilité financière ! Vous pouvez en effet être embauché en CDI par votre agence d’emploi, assurer vos missions au sein de multiples entreprises, et bénéficier d’une rémunération minimum entre deux missions. Parlez-en à votre conseiller Adecco !
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1 Observatoire du Premier Emploi – Étude Ipsos pour My Job Glasses – Janvier 2020 (enquête conduite auprès de 1000 jeunes de 18-30 ans)
2 Sondage Ifop-Monster 2017 (conduit auprès de 1000 actifs de 18 ans et plus, dont 267 répondants de 18 à 29 ans)