L’embauche en apprentissage continue son ascension année après année, gravissant des sommets encore jamais atteints ! Une dynamique soutenue par les aides financières dédiées, mais aussi et surtout par les autres bénéfices qu’offre l’alternance : collaborateurs et collaboratrices formé·es aux besoins de l’entreprise, intégration de nouvelles compétences, solution de pré-recrutement, enrichissement du capital humain… Le recours à l’apprentissage constitue à ce titre une véritable stratégie de gestion des compétences. Mais une démarche dont le retour sur investissement nécessite d’activer les bons leviers, aujourd’hui plus que jamais.
Recruter en apprentissage : un investissement à sécuriser
Le recours à l’alternance, et notamment aux contrats d’apprentissage,
connaît un engouement croissant ces dernières années : au 31 décembre 2022,
les apprenti·es étaient près de 980 000, soit + 14 % par rapport à l’année
précédente… et + 100 % par rapport à 2019 ! (1)
Les aides financières exceptionnelles du plan « 1 jeune, 1 solution », mis en place durant la crise sanitaire, ont évidemment participé à soutenir
cette dynamique. Mais la motivation des employeurs s’est maintenue malgré
leur diminution progressive, du fait des diverses opportunités offertes par
le recrutement d’apprenti·es. Parmi elles, le fait de (2) :
-
Renforcer de façon efficace leur main d’œuvre (49 %) ;
-
Rajeunir leur équipe (38 %) ;
-
Étoffer leur vivier de candidat·es en vue de prochains recrutements (37%).
> À lire aussi : Embauche en alternance : qu’en pensent les entreprises
et les candidat·es ?
L’embauche en apprentissage constitue donc un enjeu essentiel des
stratégies RH des entreprises. Pour autant, comme tout investissement de
moyen-long terme, elle comporte aussi des risques. Le recrutement, le temps
de tutorat, la transmission de savoirs internes comme la productivité
progressive des recrues constituent des coûts parfois non négligeables,
dont l’optimisation dépend de 3 facteurs clés : la sélection fine, la formation adéquate ainsi que
l’engagement et la fidélisation des collaborateurs en apprentissage.
> À lire aussi :
Recruter en alternance : une stratégie RH porteuse de sens
Zoom sur les aides à l’embauche d’apprenti·es à partir du 1er janvier 2023
Ils permettent de bénéficier d’une
aide de 6000 € pour la 1ère année du contrat, dès lors que l’alternant·e prépare un
diplôme ou un titre professionnel équivalent ou inférieur au niveau 7 (bac + 5).
Les entreprises de plus de 250 salariés doivent satisfaire les mêmes
conditions complémentaires qu’auparavant.
> Bon à savoir
: des
aides cumulatives de l’Agefiph
sont aussi disponibles en cas d’embauche d’apprentis en situation de
handicap. Retrouvez tous les détails dans notre article dédié à
l’alternance inclusive.
Activer les leviers pour sélectionner les meilleurs candidat·es à l’apprentissage
Face à des candidat·es à l’apprentissage souvent très jeunes et sans aucune
expérience professionnelle, la décision de recrutement repose
essentiellement sur l’évaluation de leur savoir-être et de leur capacité à devenir. Une démarche subtile, d’autant
plus complexe et chronophage qu’elle s’inscrit dans une temporalité souvent très réduite (la plupart du temps
de mars à juillet) et suppose le tri et l’analyse de candidatures qui peuvent être pléthoriques.
Externaliser, une solution pour recruter des apprenti·es à haute
valeur ajoutée
C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises, toutes tailles confondues,
font appel à des agences d’emploi spécialisées pour assurer le
sourcing, le traitement des candidatures, la pré-sélection et la
formation de leurs apprenti·es. Cette prestation permet aux dirigeant·es et aux services RH de se
concentrer sur leur cœur de métier et de s’appuyer sur unvivier d’apprenti·es trié·es sur le volet.
> À lire aussi :
Recruter en alternance : quel contrat choisir ?
Tester les postulant·es à l’apprentissage avant de
s’engager
Offrir aux candidat·es les plus engageants·es de réaliser un ou plusieurs jours de stage
de découverte au sein de l’entreprise peut aussi s’avérer décisif. Cette
initiative est l’occasion d’immerger les recrues potentielles dans leur
futur environnement de travail, d’évaluer leurs réactions, de mieux cerner
leur personnalité et leur motivation. Elle permetaussi de bénéficier de l’avis de différent·es collaborateurs et collaboratrices (futur
maîtresse ou maître d’apprentissage, collègues, voire apprenti·es déjà en
poste).
Selon le droit du travail, tout stage en entreprise doit faire l’objet
d’une
convention tripartite signée avec un organisme de formation ou
d’insertion professionnelle. Certains dispositifs permettent justement d’accueillir, en stage de 1 à 10
jours, des jeunes postulants à l’apprentissage en toute légalité. Notamment
:
-
les
mini-stages de découverte professionnelle, contractés via les Chambres de Commerce et de l’Industrie ;
-
les
périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP)
dont les futures recrues peuvent bénéficier en s’adressant à une
Mission Locale ou à Pôle Emploi ;
-
l’essai (à ne pas confondre avec la période d’essai)
: sur une très courte durée, sans le ou la placer dans des conditions
normales de travail, et sans le ou la rémunérer (sauf dispositions
conventionnelles contraires), vous pouvez proposer à un·e candidat·e un
test pratique dans votre entreprise afin de contrôler ses aptitudes
(exercice de conduite d’un engin, de fabrication d’une pièce
industrielle, de mise en place d’une salle de restaurant etc.).
>
Lire la suite de cet article…
Avec
Adecco Training, le recrutement en alternance rime avec création de compétences. Sa
Grande École de l’Alternance est une initiative inédite offrant aux entreprises une solution clé en
main, leur permettant d’attirer, de former et de fidéliser
les meilleurs talents en contrat d’apprentissage ou en contrat de
professionnalisation, dans le cadre de l’alternance.
(1)
DARES,
Le contrat d’apprentissage, 03/2023.
(2)
Pour les 3 données suivantes : Fondation Adecco Group, le cabinet Quintet
et association Walt,
Baromètre de l’Alternance, édition 2022 (enquête conduite auprès de 598 dirigeant·es et/ou RH et de
523 alternant·es).