Chaque année, les projecteurs sont braqués sur les courts en terre battue de Roland-Garros. Mais derrière les
échanges spectaculaires et les balles liftées, des centaines de personnes œuvrent dans l’ombre pour que le spectacle
ait lieu. Parmi elles, Nicolas Lavaud, pilote le recrutement et la coordination de plus de 1 500 intérimaires.
Rencontre avec un chef d’orchestre passionné.
« Roland-Garros, c’est bien plus qu’un tournoi. C’est une aventure humaine. »
Nicolas est dans les starting-blocks dès le mois de décembre. Sa mission : anticiper, recruter, coordonner,
rassurer… et parfois même courir – littéralement. « Mon record perso ? 38 kilomètres de
marche sur le stade en une journée ! » sourit-il.
À Roland-Garros, rien n’est laissé au hasard. « Tout est minutieusement orchestré en amont. Une fois en
mode tournoi, plus rien ne doit être laissé au hasard : il faut être prêt à tout. »
Un recrutement pas comme les autres
Recruter pour Roland-Garros, ce n’est pas simplement cocher des cases sur un CV. C’est transmettre un esprit, une
exigence, une énergie. « On ne vend pas une mission, on propose une expérience. Ceux qui viennent
travailler ici veulent vivre quelque chose d’unique ! »
Chaque profil est sélectionné avec soin. L’attitude prime souvent sur le diplôme. « Ce que je cherche avant
tout, c’est le savoir-être : la ponctualité, le sourire, l’envie. On peut former à la technique, mais pas à
l’état d’esprit. »
Une équipe fidèle, un projet fédérateur
Nicolas peut compter sur une équipe soudée : trois permanents en CDI, des renforts en CDD, et des étudiants motivés
qui, pour beaucoup, reviennent année après année. « Certains posent même leurs congés pour être là. On les
forme, on les respecte, et on les remercie. Ils savent qu’ils comptent. »
Et les missions sont variées :
- Côté restauration : caissiers-vendeurs, runners, cuisiniers, logisticiens, caristes…
- Côté Fédération Française de Tennis : couturières, jardiniers, vendeurs, sparring-partners,
billetterie, service juridique, médias…
« Ce sont des rôles essentiels à l’expérience spectateur. On est là pour faire vivre Roland-Garros, pas
juste pour exécuter des tâches. »
Coulisses du terrain : entre grandes émotions… et imprévus insolites
À force d’arpenter les allées du stade, Nicolas en a vu passer, des histoires. « Une fois, une maman m’a
remercié. Ses enfants m’ont pris dans les bras. Elle m’a dit : “Vous avez contribué à un moment magique pour
eux.” Là, tu te dis que ton boulot a du sens. »
Et puis il y a les moments plus... inattendus. Comme ce jour où un épervier engagé par la FFT pour éloigner les
pigeons a laissé tomber un mulot... pile sur l’épaule de Nicolas. « J’ai sursauté, évidemment. Mais
maintenant, c’est une anecdote qui me fait beaucoup rire. »
« Je rends ce qu’Adecco m’a donné »
Passé par la formation Adecco, Nicolas incarne pleinement les valeurs de l’entreprise. « J’ai eu ma chance
ici. Aujourd’hui, je rends ce qu’on m’a transmis. C’est aussi pour ça que je donne tout. »
Et pas question pour lui de relâcher la pression : « Chaque année, on recommence. C’est intense, exigeant,
mais on le fait avec le cœur. Tant qu’on a ça, on est à la bonne place. »