Comme 85 % des Français·es qui épargnent régulièrement de l’argent (1), vous souhaitez être prévoyant·e et mettre des économies de côté ? Un réflexe qui commence souvent à partir de l’entrée dans la vie active et la perception des premiers salaires, afin de pouvoir anticiper les imprévus budgétaires (panne de voiture, remplacement d’électroménager, période sans revenus, aide à des proches, etc.), ou commencer à préparer de futurs projets (vacances, changement de décoration, acquisition d’un véhicule, achat immobilier… jusqu’au financement de la retraite). Mais les différents supports d’épargne sont nombreux et il est parfois difficile de s’y retrouver. Tour d’horizon des possibilités, pour faire le bon choix !
Les livrets et produits d’épargne individuelle : le choix de la sécurité
Plus de 81 % des épargnant·es français·es disposent de livrets ou de produits d’épargne dits « réglementés » (1) : c’est-à-dire que leurs conditions de fonctionnement et leurs taux de rémunération sont fixés par l’État. Pas de surprise donc : chaque année, les taux d’intérêt sont connus, et l’argent mis de côté avec ces solutions ne risque jamais d’être perdu. Parmi elles :
Le livret A, un des produits d’épargne les plus connus
Accessible à tous, mineurs comme majeurs, le Livret A permet d’épargner jusqu’à 22 950 €, quand vous le voulez : vous n’êtes pas contraint·e d’y verser de l’argent régulièrement, et vous pouvez donc l’alimenter quand vous en avez les moyens. Autre avantage : vous pouvez retirer votre épargne, entièrement ou partiellement, à tout moment.
Depuis le 1er février 2025, son taux d’intérêt est de 2,4 %.
Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) : l’épargne engagée
Le LDDS fonctionne comme le Livret A, avec un taux d’intérêt identique de 2,4 % en 2025. Sa différence ? L’argent que vous y placez, en toute sécurité, va permettre de contribuer au financement de projets de transition énergétique : votre épargne participe ainsi à soutenir l’écologie.
Autre spécificité : son montant maximum est plafonné à 12 000 €, mais rien n’empêche de le cumuler avec un autre livret d’épargne.
Le Livret d’Épargne Populaire (LEP) : accessible aux plus modestes
Permettant d’épargner jusqu’à 10 000 €, rémunérés au taux de 3,5 % en 2025, le LEP ne peut toutefois être ouvert que par des personnes ne dépassant pas certains niveaux de revenus (sur l’année N-1 ou N-2, précédant l’ouverture du livret) : par exemple 22 823 € pour une personne seule ou 35 013 € pour un couple sans enfants à charge, en 2025.
Là encore, les sommes épargnées peuvent être retirées à tout moment. Et le LEP est cumulable avec les autres solutions d’épargne.
Plan Épargne Logement (PEL) et Compte Épargne Logement (CEL) : un objectif immobilier… mais pas seulement
Vous souhaitez mettre de l’argent de côté pour un prochain achat immobilier ? Le PEL ou le CEL sont peut-être tout indiqués !
- le PEL permet d’épargner jusqu’à 61 200 €, à un taux fixe pendant toute sa durée (taux qui dépend de l’année de sa souscription et s’élève à 1,75 % pour les PEL souscrits à partir du 1er janvier 2025). Vous devez l’alimenter à hauteur d’au moins 540 € par an. Et au bout de 4 ans de détention, ou après, si vous souhaitez réaliser un crédit immobilier, vous bénéficierez d’un taux d’emprunt préférentiel connu dès l’ouverture de votre PEL : ce taux est de 2,95 % pour les PEL ouverts depuis le 1er janvier 2025 (pour un emprunt de 92 000 € maximum). Mais si vous changez d’avis, vous pouvez retirer votre épargne, en tout ou partie, 4 ans après l’ouverture de votre compte : avant ce délai, vous aurez des pénalités (perte de votre avantage de crédit, diminution de votre taux d’intérêt, etc.) ;
- le CEL, en revanche, se rapproche davantage du fonctionnement des autres livrets réglementés : son taux d’intérêt est fixé chaque année par les autorités (1,5 % en 2025), vous êtes libre d’y verser de l’argent quand vous le voulez, dans la limite de 15 300 € maximum, et votre épargne est disponible à tout moment sans pénalités. Dès 18 mois d’ouverture (et en fonction des intérêts générés par votre épargne), votre CEL peut vous permettre d’accéder à un crédit immobilier pouvant aller jusqu’à 23 000 €, à un taux privilégié qui dépend de votre période d’épargne (3 % depuis le 1er février 2025).
Le Plan d’Épargne Retraite Populaire (PERP) : pour voir plus loin
Comme son nom l’indique, ce produit d’épargne vise plus spécifiquement à financer votre retraite, et pour cause : l’argent que vous y versez y est bloqué, à des conditions fiscales avantageuses, jusqu’à ce que vous sortiez de la vie active ! Vous pouvez toutefois le récupérer dans certains cas exceptionnels : par exemple si vous êtes demandeur ou demandeuse d’emploi et que vos droits au chômage arrivent à terme, si vous vous retrouvez en invalidité, en surendettement, ou encore si votre conjoint·e décède.
L’épargne salariale : des solutions accessibles via votre entreprise
En tant que salarié·e ou intérimaire, vous pouvez en effet avoir accès à des produits d’épargne collective, mis en place dans votre entreprise.
Les plans d’épargne salariale
Plan d'Épargne Entreprise (PEE), Plan d'Épargne Retraite (PER), ou encore Plan d'Épargne Retraite Collectif (Perco) : lorsqu’elles sont proposées par l’employeur, ces solutions permettent aux salarié·es d’y déposer librement certains éléments de leur rémunération (par exemple certaines de leurs primes) et d’y faire des versements volontaires. L’épargne constituée, bloquée pendant une durée variable d’un dispositif à l’autre, bénéficie généralement d’une fiscalité très avantageuse. Et elle peut être transférée d’une entreprise à l’autre si vous changez d’employeur.
Vous êtes intérimaire Adecco ? Vous pouvez profiter de notre Plan d’Épargne Retraite Collectif (PERCO), dès que vous avez travaillé au moins 60 jours avec nous au cours de l’année précédente ! L’épargne que vous constituez, sans périodicité ni montant obligatoires, est bloquée jusqu’à votre retraite, mais elle peut tout de même être débloquée avant dans certains cas : par exemple pour financer l’achat de votre logement, si vos droits au chômage expirent, ou encore en cas de surendettement.
Le Compte épargne temps (CET)
Dispositif là encore proposé aussi par Adecco à ses intérimaires (dès qu’ils ou elles cumulent 151,67 heures de
missions sur les 12 derniers mois), le CET est une solution d’épargne simple et originale, qui permet d’économiser
leurs primes conventionnelles (13e mois, prime vacances, etc.), Indemnités de fin de mission, Indemnités
Compensatrices de Congés payés, leur repos compensateur ou encore leur JRTT. Avec à la clé un bonus de 30 € offert
dès le 6e mois d’alimentation de votre CET Adecco, et un abondement pouvant aller jusqu’à 8 % des sommes épargnées.
Les autres possibilités pour mettre des économies de côté et les faire fructifier
Les placements financiers
À la différence des produits d’épargne bancaire évoqués ci-dessus (Livret A, Plan Épargne Logement, etc.), l’épargne financière consiste à investir ses économies sur les marchés financiers boursiers : actions d’entreprises, obligations, bons du Trésor, etc. (généralement acquis à travers des outils de placement du type Plan Épargne Actions, assurance-vie, ou encore comptes-titres). Ces placements sont par définition risqués, car ils dépendent de l’évolution des marchés : l’épargne placée est alors exposée à des pertes en capital.
Il est donc très vivement recommandé d’être conseillé·e et accompagné·e par des professionnels financiers de confiance (notamment votre banquier).
Cryptomonnaies, NTF (Non-Fungible Token) : des placements financiers virtuels… non sans danger
Depuis quelques années, les marchés des actifs numériques se développent et attirent de plus en plus d’investisseurs et d’investisseuses. Mais la plus grande prudence est de mise : derrière les gains rapides promis par certaines plateformes d’investissement, se cachent aussi des risques de pertes très importantes, notamment pour les personnes n’étant pas très expérimentées.
Ces placements virtuels sont très peu régulés et encadrés, à la différence de la Bourse : la valeur des cryptomonnaies, des NTF ou encore des « skins » est donc particulièrement exposée aux effets de modes, aux rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux et aux piratages informatiques.
L’investissement immobilier
Emprunter est aussi une façon d’épargner : c’est ce qu’on appelle l’effet levier du crédit ! Certes vous vous endettez, mais pour investir dans l’acquisition d’un bien qui vous appartient, et dont vous remboursez progressivement le financement chaque mois. Là encore, il s’agit d’un projet qui ne doit pas être engagé à la légère, et dont la rentabilité suppose une vraie réflexion (choix du logement, modalités d’acquisition, négociation du coût du crédit, choix du régime fiscal, etc.) : faites-vous conseiller par des expert·es avant toute décision !
(1) Ifop pour Altaprofits, Baromètre 2024 de l’Épargne en France et en régions.