Chute, coupure, brûlure, agression ou encore choc en voiture… La vie professionnelle expose parfois à des risques
d’accident du travail : une notion dont la définition est très encadrée par la loi, et dont la reconnaissance ouvre
l’accès à certains droits. Voici le principal à savoir sur la question.
À quelles conditions un accident est considéré comme un « accident du travail » ?
Définition
Dès lors qu’un accident a lieu du fait ou à l’occasion de votre travail (c’est-à-dire que vous êtes considéré·e comme
étant sous la subordination de votre employeur), et que ce sinistre entraîne des dommages physiques ou
psychologiques, il est reconnu par le droit de la Sécurité sociale comme un accident du travail. Ce type d’accident
peut alors avoir lieu :
- pendant les heures de travail, mais aussi parfois en dehors (par exemple : après la fin de la journée de travail
au moment du rangement de votre poste ; au cours d’une réunion ou d’un rendez-vous client tardif ; mais aussi
pendant les pauses de courte durée légalement ou contractuellement prévues, assimilée à du temps de travail par
la jurisprudence selon les situations ; etc.) ;
- sur le lieu de travail habituel, ou ailleurs (par exemple : chez un client ou un fournisseur, sur le trajet
d’une livraison, pendant le transport pour se rendre de l’entreprise à un chantier, etc.).
Droits en cas d’arrêt de travail, congés payés, épargne d’entreprise, prévention sécurité… Adecco vous accompagne
dans votre découverte de l’univers du travail, mais aussi à chaque étape de votre parcours professionnel. Offres
d’emplois, ressources en ligne, conseil en agence de proximité, soutien auprès de nos équipes thématiques
dédiées (handicap, santé, logement, etc.), écoute psychologique gratuite et nombreuses aides matérielles pour
les différentes dimensions de la vie quotidienne, rejoindre les rangs des talents d’Adecco, c’est pouvoir
compter sur une écoute efficace à tout instant.
On en parle ?
Accident du travail et accident de trajet : quelles différences ?
À la différence d’un accident du travail, un accident de trajet a lieu à l’occasion d’un déplacement entre le
domicile habituel (ou un lieu de restauration) et le lieu de travail, pendant une plage horaire en lien avec
l’horaire de travail (peu avant la prise de poste, ou peu après la fin des heures de travail, en fonction du moyen
de transport utilisé et de la longueur du trajet).
Quelles démarches devez-vous effectuer en cas d’accident du travail ?
- Informez-en le plus vite possible votre employeur (donc votre agence de travail de temporaire, si vous êtes
intérimaire), au maximum dans les 24 h suivant la survenue de l’accident (et même si vous n’avez pas encore
obtenu un avis médical ou que vous attendez les résultats d’un examen). Dès qu’il est informé, votre employeur
doit faire une déclaration d’accident du travail à l’Assurance maladie (dans les 48 h) ;
- Si vous êtes intérimaire, prévenez aussi très rapidement votre entreprise utilisatrice ;
- De votre côté, consultez dans les plus brefs délais un médecin (médecin traitant, urgences ou médecin
spécialiste, en fonction des situations) afin qu’il établisse un certificat médical attestant des conséquences
de l’accident (date, état des lésions ou symptômes, séquelles éventuelles) ;
- Ce certificat médical est directement transmis à la Sécurité sociale si vous présentez au médecin votre carte
Vitale à jour (à défaut, un certificat papier vous est remis et c’est à vous d’en adresser les volets 1 et 2 à
votre Caisse primaire d’assurance maladie ou CPAM) ;
- Transmettez à votre employeur le volet 4 du certificat médical.
Votre CPAM examine ensuite votre dossier afin de reconnaître votre accident du travail, sous 30 jours après réception
de l’ensemble des pièces, ou sous 90 jours maximum si une investigation est ouverte.
Et en cas d’arrêt de travail ?
À l’occasion de l’établissement de votre certificat médical, ou plus tard, votre médecin peut vous prescrire un avis
d’arrêt de travail (si votre état de santé vous empêche temporairement d’exercer votre activité) : dans ce cas, vous
devez là aussi transmettre les volets 1 et 2 à votre CPAM (si ils ne lui sont pas télétransmis), et adresser le
volet 4 à votre employeur sous 48 h maximum.
Comment est indemnisé un accident du travail ?
Votre CPAM reconnaît votre arrêt de travail ?
Premièrement, les frais médicaux relatifs à votre accident (consultations, médicaments, soins hospitaliers, etc.)
sont pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale (hors dépassements d’honoraires). Et vous bénéficiez du tiers
payant : vous n’avez pas de frais à avancer, dans la limite de la base de remboursement.
Deuxièmement, si un arrêt pour accident du travail vous est prescrit, vous avez droit à des indemnités journalières
versées par la Sécurité sociale, à hauteur de :
- 60 % de votre salaire journalier de base pendant les 28 premiers jours d’arrêt et (jusqu’à 235,69 € maximum, au
1er janvier 2025) ;
- 80 % de votre salaire journalier de base à partir du 29e jour d’arrêt (jusqu’à 314,25 € maximum, au 1er janvier
2025).
Ces indemnités vous sont dues, quels que soient l’ancienneté de votre contrat de travail et votre statut d’emploi
(CDI, CDD, intérim, etc.). Leurs conditions et leur montant sont donc différents des indemnités versées en cas d’arrêt pour maladie ou accident non professionnels.
Et selon votre affiliation à un régime de prévoyance complémentaire, des indemnités supplémentaires peuvent vous être
versées.
Bon à savoir !
Vous êtes intérimaire Adecco ? Si vous êtes éligible à la subrogation (selon une ancienneté
suffisante, qui dépend de votre statut), vos indemnités journalières de la Sécurité sociale sont avancées
par Adecco et directement versées sur votre bulletin de paie.